No Comment
enfin si un petit peu quand même ...
après la mer
le ciel
la terre
fragilité de l'existence, impermanence des choses
et connerie* humaine
et c'est bien là le problème ! :
- catastrophe de grande ampleur. Avez-vous remarqué comme la catastrophe se doit d'être ample ? sinon c'est nul !
- mine faussement attristée des présentateurs de journaux tv avides de sensationnel. Le nombre de milliers de morts : cinq mille , dix mille ah! c'est bien, pour l'audience vous compenez, on en annonce encore ! tant mieux ! faut faire pleurer les foules et grimper l'audimat et les vivants rien à foutre*. Le morbide attire et fait vendre.
- J'ai lu dans la presse : " nucléaire : le gouvernement japonais lent à la réaction " (!). Non non ce n'est pas du Pierre Dac.
- discours des " spécialistes " : en l'état actuel des choses, il nous est difficile d'apprécier, à sa juste valeur, la gravité de la situation.
Nous, nous avons bien une petite idée, mais bon, nous ne sommes pas spécialistes !
- discours des Grands qui nous vous gouvernent ( j'ai pris le maquis depuis longtemps ! ), Grand chef industrie et Grand chef écologie : oui, bon, il ya peut-être un problème au Japon, reste à définir son " ampleur " et nous n'avons pas de "retour d'informations "' suffisant pour émettre un jugement de valeur.( comme disait Coluche " rigolez pas, c'est votre fric " ! ). Mais la santé des Français sur place nous intéresse ( sous-entendu les autres peuvent crever, on s'en fout* ). Il est bien évident, qu'ici, en France, un accident dans une centrale nucléaire est absolument impossible, tout est totalement sous contrôle. Bonnes gens de Fessenheim ou du Blayais ( entre autres, la liste est longue ) à la vôtre !
forte de toutes ces belles phrases rassurantes j'ai donc posé mon masque à gaz, désormais inutile. Pas de risques intra-muros et, si menace extérieure, les petits bras musclés de l'équipe des Grands chefs sont là pour stopper le vilain nuage à la frontière. En revanche, pour me préserver de l'incommensurable bêtise de ces gens-là je n'ai rien trouvé, je cherche encore.
à bon entendeur, sayonara !
*** dis donc, Sable, la syntaxe se relâche ou bien ...