Rassiya III

au fil de la Svir 

 

 la balade se poursuit

  jusqu'à Mandrogi

 et le lac Onega

destination Kiji

Ïle de 7km de long, 500 m. de large

au nord du lac d'onega, célèbre pour ses constructions en bois

son église de la Transfiguration,

22 bulbes,

construite sans un clou.

île magnifique

et sauvage

sur laquelle

je serais  bien restée !

...

 ... kiji été 1769

Aliocha, miliénky ty moï,

Sur notre île, la vie reprend son cours, paisible et champêtre. La journée est radieuse. Un vent léger souffle du lac, ébouriffe les têtes blondes des enfants et nous promet du temps chaud pour quelques jours. Les fleurs colorent la prairie déjà haute. Trois années que nous avons laissé les bords de la Svir , le temps passe si vite Aliocha.

Babouchka prédit ton retour ! Les fils d'Igor le charpentier sont rentrés. Hier, lors de l'office, nous avons prié pour eux et pour nous tous. Notre très belle église de la Transfiguration ,résonnait de la ferveur de nos prières et de nos chants. Puissent-ils être entendus et que l'esprit de Lazare le Vénérable nous soutienne. La révolte des villageois s'est calmée, mais le feu couve sous la cendre. Les mères ne supportent plus de voir leur fils enrôlés de force pour servir Catherine et ses usines.

Mes journées sont bien occupées. J'aide Maria qui se fait vieille : frotter, ranger, filer, préparer l'isba pour l'hiver qui sera trop vite là. Piotr a rapporté du poisson, la pêche a été bonne, mais sa barque est endommagée. L'aide d'Igor sera précieuse.

Mes travaux de broderie avancent. Ta chemise sera prête pour la noce et tu seras le plus beau des mariés de l'île. Qu'importent mes yeux rougis d'avoir trop fixé la dentelle et les points délicats, et mes doigts meurtris d'avoir trop tenu l'aiguille, je brode pour toi Aliocha et tu seras fier de moi

Heureux présage, ce matin, les vipères ont sifflé près du vieux moulin.

                                                                                                              Ton Anouchka

...

bien que n'étant pas très copine avec les vipères

j'ai vraiment voulu que le bateau m'oublie

 à

Кижи  

...

à suivre ...

( encore deux épisodes de " russitude " et je vous fiche la paix ! )

Comments

[sable du temps]

Al.C : tu peux rassurer Jean. Saint Pétersbourg est calme et sereine. Elle n'oublie pas cependant tous les esprits forts et épris de justice ( la lumière des justes en quelque sorte ) qui ont contribué, au fil des temps et au péril de leur vie, à faire d'elle ce qu'elle est devenue.
Amitiés.

[Al. C.]

"TE relire" et meeeerde...

[Al. C.]

"....sous les coups circulaires des roues ferrées QUAND la voiture entra dans....."
Putain , la syntaxe, Sergueï, tu devrais de relire avant d'envoyer la purée!
Bon, je sors! (faire du vélo).

[Al. C.]

Le poitrail chargé de médailles gagnées sous la mitraille ainsi apparaîtra pour la première fois Michel Borissovitch Ozareff. Passée l’octroi, contrôlée par l’unijambiste en uniforme les pavés résonnèrent sous les coups circulaires des roues ferrées, la voiture entra dans la grande Morskaïa, puis s’avança vers la perspective Nevski et enfin la perspective Liteïny…. »Aux nobles les parures de gloire et l’ oubli pour le peuple qui abandonne sa chair dans les batailles », songea Sophie entrant dans la ville voulue par Pierre le grand sur la terre marécageuse prise aux royaume de Suède.
Saint Petersbourg, Pétrograd, Léningrad et à nouveau Saint Petersbourg au fil des aléas de l’histoire quand elle est écrite par la politique. Sophie, la petite révolutionnaire éprise de liberté portant en son sein Sergueï Borissovitch Ozareff des œuvres de Nicholas devenue Barynia va faire la connaissance, de la ville, du pays des tsars et de son beau-père. S’ensuivra une longue épopée pour rejoindre son mari et subir la réclusion des décembristes en Sibérie à travers la steppe sous des milliers de verstes en troïka où périra, d’avoir aimé sa Barinya, le jeune serf Nikita sous le knout. L’histoire, écrite par Lev Tarassov de Paris à St Pétersbourg passera par Katchnovka et la jeune veuve éclairera de "la lumière des justes" le tout Paris de Napoléon III.
Aujourd’hui le voyage est plus confortable et Санкт-Петербург, toujours belle, regarde comblée, sereine et apaisée, la Baltique de son balcon sur la mer. Si Jean* croit ton récit, chère voyageuse sans bagages mais pas sans mémoire.
*Jean Villevoisin, un pote

[sable du temps]

Colo : Le Sablier tourne, tourne et parfois ralentit quelques instants, le temps d'une lettre par exemple ...
Les objets de la photo sont des instruments qui étaient utilisés pour filer et tisser. Quant à la chapelle en bois, j'ai eu la chance d'écouter le " sonneur" installé dans le clocher nous donner un petit récital. Très émouvant.( j'ai des vidéos, je ne sais pas comment faire pour les diffuser sur le blog ).
Je t'embrasse Colo, à bientôt.