Wolfgang
Wolfgang, le fantôme blanc comme un linge, avait, d'un battement d'ailes, élu domicile dans un bar enfumé du Vieux Carré à la Nouvelle Orléans.
… plus sympa que son Salzbourg natal, et plus chaud...!
… des soirées entières, à s'enivrer de cette curieuse musique qu'ils appelaient le jazz …
… plus exotique et pittoresque que tout ce qu'il avait entendu …!
Une petite musique de nuit comme ça vous revigorait son fantôme !
Et pourtant, en matière de flûtes, de violons, de clavecins et autres claviers et archets, il touchait sa bille comme on ne disait pas de son temps...mais là, vraiment... bluffé le Wolfgang ...trop fort.
Attablé avec ses amis noirs que sa pâleur de linceul ne dérangeait pas, il dégustait le jambalaya cajun à s'en faire éclater la panse.
… plus goûteux que la choucroute saucisses et autres viennoiseries de même tabac. De quoi reprendre des couleurs...!
La vie était belle au Vieux Carré, musicale, voluptueuse, parfumée, accord parfait de blues et d' épices.
… plus colorée que les faubourgs viennois...!
Wolfgang eut une idée : il allait revisiter ses vieilles partitions, leur donner un second souffle, façon « New Orléans » ... ça allait jazzer dans les bayous autrichiens! …
... à n'en pas douter, un effet boeuf!