tourments
La solitude lui pesait. Le printemps lui montait à la tête et lui donnait des envies coquines, mais pas question de ribauder à travers le canton, ni de s'enticher de la petite bonne frisquette et peu farouche qui lui préparait ses repas.
Lui, rêvait de venus callipyge, de grande odalisque dévêtue, de maja nue et lascive, de déjeuner sur l'herbe. Ses nuits se peuplaient de séduisants succubes qui le laissaient au matin ébouriffé et honteux.
Les villageois se doutaient-ils de ses tourments ? le notaire, par exemple, hérisson et fier comme un paon, le bedeau, un ragotin un peu simplet, et l'autre écrivassier du dimanche, le bibliothécaire, qui se prenait pour Voltaire.
Et toutes ces péronnelles de la chorale, toujours à l'affût d'un ragot, épiant ses moindres faits et gestes, imaginaient-elles ses coupables pensées ?
L'institutrice qui venait ver lui en minaudant, l'avait-elle démasqué ?:
-" oh vous avez une petite mine, vous ! il fait beau aujourd'hui, profitez du soleil ... Allez, bonne journée Monsieur le curé ! " -
P.S.:pour impromptus : mots obsolètes
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