ange ... déchu !
Il était une fois un triste sire, officier de marine, qui se vantait d'être " l'homme le mieux formé d'Argentine pour tuer des journalistes et des politiques ".
Talent qu'il a donc brillamment exercé, en devenant membre des escadrons de la mort, avec l'aide de son copain Acosta surnommé " le tigre " de 1976 à 1983 au sein de l'ESMA** transformée pour les besoins de la cause en prison et centre de torture.
5000 opposants au régime dictatorial ont transité dans ce lieu, moins de 200 ont survécu. La plupart des autres ont " disparu " ( drogués, mis dans des avions et largués dans la mer ).
Ce virtuose de l'horreur était surnommé " l'ange blond de la mort " et s'appelait Alfredo Astiz.
Il s'appelle toujours Astiz, et les lois d'amnistie en Argentine étant levées, il vient d'être condamné ( ainsi qu'Acosta ) à la réclusion criminelle à perpétuité.
A Buenos-Aires, aujourd'hui, l'air est un tout petit peu plus léger.
Au cours des six années de dictature en Argentine, 30.000 personnes sont mortes, victimes d'atteintes aux droits de l'homme.
** : Ecole supérieure mécanique de la marine argentine.
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